Reconnue, à ce jour, comme la boisson la plus consommée au monde après l’eau, le thé, issu de l’arbre à feuilles persistantes Camelia Sinensis est apprécié tant pour son côté réconfortant et désaltérant que pour ses vertus thérapeutiques.
Les origines du thé
Selon la légende, le thé est apparu sous le règne de l’empereur chinois Shen Nong , il y a environ 5000 ans.
Lors d’une sieste sous un arbuste, quelques feuilles de celui-ci seraient tombées dans une tasse remplie d’eau, initialement chauffée pour la purifier. Le breuvage fut très apprécié par l’empereur : le thé était né.
Crédit photo : Wellcome Collection.
Cependant, les premières traces écrites, remontent à 200 ans avant Jésus-Christ où le thé aurait été utilisé comme plante médicinale.
Consommé dans un second temps sous forme de soupe, puis en décoction, il fut ensuite introduit au Japon par des moines bouddhistes au IXème siècle.
Le thé commencera à être consommé tel que nous le connaissons aujourd’hui pendant la dynastie Ming (XIVᵉ-XVIIᵉ siècle). Chaque continent s’appropriera ensuite sa manière d’accommoder cette boisson.
Confection du thé
Se préparer une tasse de thé peut paraitre simple, mais il faut savoir qu’avant de se retrouver dans votre eau chaude, vos feuilles de thé auront subit pas moins de six étapes avant d’être prêtes à être infusées :
La culture
Nécessitant beaucoup d’humidité et d’ensoleillement, le théier est principalement présent dans les régions tropicales ou subtropicales, où les pluies abondantes et la chaleur sont idéales au développement de cette culture. De plus, à l’image des thés Darjeeling des montagnes de l’Himalaya, l’altitude est un facteur facilitant la pousse de cette plante qui peut vivre une quarantaine d’années.
La cueillette
La récolte des feuilles du théier s’effectue 2 à 4 fois par an permettant d’obtenir pour chaque période des thés aux saveurs différentes et spécifiques.
Bien que pouvant atteindre 10 à a15 mètres à l’état sauvage, les théiers sont généralement taillés à 1,10 m environ afin d’en faciliter la cueillette.
Ce procédé, qui consiste à retirer les feuilles de l’arbre, permet la production de sève. Plus celle-ci sera présente, plus le thé sera doux.
La cueillette, dite impériale, consiste en l’extraction des bourgeons, permettant ainsi l’obtention d’un thé particulièrement savoureux.
Le flétrissage (physique ou chimique)
Cette étape permet aux feuilles d’acquérir des formes, des goûts, des arômes et des couleurs différents.
Le flétrissage physique ou chimique déterminera des goûts plus ou moins complexes ainsi que des types de thés différents.
Le roulage et l’oxydation
Le roulage, étape primordiale de l’oxydation pour le thé noir, consiste à rouler les feuilles sur elles-mêmes. Pour les autres thés, l’objectif est l’extraction des huiles essentielles et des sucs.
L’oxydation va permettre au thé de se révéler dans toute son essence (amertume, densité et teinte)
Cette étape, commune à la majorité des thés, ne s’applique pas aux thés verts, dits non oxydés.
Le shaqing (chauffage)
Ce séchage qui consiste à mettre à chauffer une température de 85°C les feuilles est une étape primordiale dans la fabrication du thé. En effet, en stoppant l’oxydation, les maitres du thé vont pouvoir accentuer l’odeur et le goût du thé obtenu.
Certaines feuilles devront, pour un résultat optimal, être chauffées à de hautes températures, allant jusqu’à 260°C
Le tamisage
Réalisé manuellement ou mécaniquement, le tamisage est le processus permettant de débarrasser les feuilles de thé de toutes les impuretés pouvant être présentes (tiges, poussière, cailloux, etc.)
Elles sont ensuite calibrées afin d’être emballées selon leur taille.
Les différents thés
On compte six subdivisions de thé : noirs, verts, Oolong (bleu), jaunes, blancs et Pu-erh (post-fermentés).
Plusieurs techniques sont utilisées dans le but de donner “leur couleur” à chacun des thés, pourtant issus de la même espèce.
Chacune de ces catégories a ses propres propriétés gustatives et demande une utilisation spécifique.
Tout comme pour le vin, le terroir est un élément d’une importance primordiale qu’il faut bien prendre en compte lorsque l’on choisit son thé. Selon les différentes régions de culture des théiers, les sols et le climat apporteront divers goûts et saveurs.
Apprenez en plus également sur le thé à la menthe.
Le thé noir
Le thé noir a subi une oxydation complète et est issue du Sri Lanka (thé de Ceylan) ou de différentes régions d’Inde (thé Assam, Darjeeling, Nilgiri).
Les thés noirs à feuilles brisées seront moins corsés que les thés à feuilles broyées.
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Le thé vert
À l’inverse, le thé vert est peu oxydé grâce à son oxydation naturelle stoppée rapidement après la cueillette des feuilles.
Deux méthodes, japonaises et chinoise, sont utilisées pour la préparation de ce thé. La première consiste à le faire chauffer à la vapeur brièvement alors que dans la seconde, les feuilles sont séchées à sec à une température d’environ 100°C
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Les thés bleus ou Oolong
Les thés bleus ou Oolong se trouvent, en termes d’oxydation entre le thé vert et le thé noir ainsi qu’en termes de saveurs.
De même que pour le thé vert, deux techniques peuvent être utilisées : une fermentation de 12 à 25% ou une fermentation à 30-70% stoppée par chauffage.
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Le thé jaune
Le thé jaune est un thé vert ayant subi une légère fermentation en étant chauffé légèrement.
Ce thé de grande qualité, grâce à son odeur douce, savoureuse et sa couleur jaune, s’est vu attribué un statut spécial “digne des rois”.
Le thé blanc
Le thé blanc, produit à partir des bourgeons des feuilles récoltés au printemps, est le thé le plus récent, car apparu il y a seulement deux siècles. De faible oxydation, il subit très peu de traitement post-cueillette. Ses saveurs sont plutôt douces et légèrement fleuries.
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Le Pu-erh
Enfin, le thé Pu-erh bénéficie de son appellation s’il provient bien de la région du Yunnan et est récolté dans des arbres à grandes feuilles. Compressées, les feuilles seront consommées rapidement ou laissées à vieillir pour développer leurs saveurs.
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La préparation
Les divergences d’opinion quant à la préparation du thé ne nous permettent pas d’affirmer quelle est la manière idéale de préparer cette boisson. Nous vous proposons ici une liste non exhaustive de températures, temps d’infusion et quantités pour chaque catégorie de thé.
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Thé noir
- Environ 4 minutes à 95°C
- 2,5 grammes pour 150 millilitres d’eau
Thé vert chinois
- Environ 4 minutes à 75°C
- 3,5 grammes pour 150 millilitres d’eau
Thé vert japonais
- Environ 1 minute à 75°C
- 8 grammes pour 150 millilitres d’eau
Thé Oolong
- Environ 6 minutes à 95°C
- 3,5 grammes pour 150 millilitres d’eau
Thé jaune
- Environ 3 minutes à 85°C
- 3 grammes pour 150 millilitres d’eau
Thé blanc
- Environ 8 minutes à 75°C
- 5 grammes pour 150 millilitres d’eau
Thé Pu-erh
- Environ 5 minutes à 95°C
- 6 grammes pour 150 millilitres d’eau
Chaque thé étant particulier, n’hésitez pas à vous renseigner auprès d’un conseiller lors de l’achat de celui-ci.
Les vertus
Outre le fait que le thé aurait des propriétés de prévention du cancer, il est surtout réputé comme étant un anti-oxydant efficace.
Ainsi, il permettrait donc de lutter contre le développement de certaines maladies cardio-vasculaires ainsi que d’autres maladies liées au vieillissement.
Les inconvénients
Néanmoins, la consommation excessive de thé peut avoir les mêmes désagréments que le café, notamment la nervosité, l’insomnie, l’effet diurétique dus à la présence de caféine aussi appelé théine.